Les surfaces sensibles du graffiti
Des gravures de Pompéï à celles des touristes sur les surles ruines antiques, les cactus, les arbres et autres surfaces anonymes,l’humanité est née tagueuse. Mais le graffiti est une énergie qui ne surgit quepour disparaitre. Que reste-t-il ? Des traces et des plaies, pour voler lesmots d’Henri Michaux. Réunissant pour la première fois une quarantaine d’artistesinternationaux, historiques ou émergents, Au nom du nom. Les surfaces sensiblesdu graffiti déploie une photographie documentaire, d’ambiance, d’action, unearchive intime, une photographie picturale mais aussi une photographiepolicière. De Los Angeles à Paris en passant par Londres ou Sao Paulo, le livreétire une pensée en négatif du graffiti envisagé ici comme le révélateur de ceque la vi(ll)e ne veut pas voir.Au nom du nom n’est pas un livre de photographies degraffiti mais montre comment la scène du graffiti a été traversée par la photo.Le graffiti y est un sentiment, un affect, une attitude, un mode opératoire. Legraffiti est un rapport mental, obsessionnel et physique des marges. Legraffiti est une écriture originelle, celle des ombres de la préhistoire et del’enfance. Hugo Vitrani rassemble dans cet ouvrage photographies,travaux et citations de BANDO, Patrick Bona, Brassaï, Martine Barrat, SophieBramly, André Cadere, Miriam Cahn, Sophie Calle, Gusmano Cesaretti, HenryChalfant, Martha Cooper, Bruce Davidson, John Divola, David Douard, MathiasEnard, ENERI, Stanislas Fuzi Baritaux, Pablo Jomaron, JR, Lisa Kahane, TsengKwong Chi, Mierle Laderman Ukeles, Zoe Leonard, Maï Lucas, Tala Madani, HansLeo Maes, Silvio Magaglio, Ari Marcopoulos, MATTA, Gordon Matta-Clark, BarryMcGee, MODE2, Tania Mouraud, Yoshi Omori, Jill Posener, Alexander Raczka, JayRamier, les Frères Ripoulin, SAEIO, Marion Scemana, Jamel Shabbaz, SKKi©,Melchior Tersen, Pablo Tomek, Toni, Monique Wittig, Fabrice Yencko et GérardZlotykamien.