rhapsodie
bricolage[S] parce que l’écriture (à l’instar de toute activité humaine ?) s’apparente à du bricolage. Mêlant journal, récit, esquisse de roman, théâtre, dialogues, poésie, propos sur l’écriture et sur la traduction, et citations, emprunts (parce qu’on n’invente rien), un texte composite. Son esthétique rappelle la fadeur dont François Jullien fait l’éloge (à partir de la pensée et de l’esthétique de la Chine*) : aucune situation n’est privilégiée, pas vraiment de personnage principal, ni chronologie ni dramaturgie précises, tout se déploie sur un même plan ou presque.* Éloge de la fadeur, Éditions Philippe Picquier, 1991Dans ces notes et fragments en vrac, la Bible est évoquée, ses traductions multiples, ses répétitions, ses contradictions, son assemblage de mythes et de récits d’origines diverses, une manière lumineuse de bricolage, un modèle de composition.Plus qu’au sens, plus qu’au récit, bricolage[S] doit à son écriture, une écriture teintée d’humour malgré la mort en filigrane. « Le texte est porté par une sorte d’élégance, de légèreté dansante. […] Une voix originale se dessine dans ces pages. » (CNL)Un personnage entreprend l’écriture d’un journal. S’ensuivent souvenirs, lieux, personnages, réflexions (cinéma, écriture, traduction…), tout se confond se superpose dans un récit inattendu. ?