le çûfisme n’est point quelque chose de surajouté à la doctrine islamique quelque chose qui serait venu s’y adjoindre après coup et du dehors mais qu’il en est au contraire une partie essentielle puisque sans lui elle serait manifestement incomplète et même incomplète par en haut c’estàdire quant à son principe même La supposition toute gratuite d’une origine étrangère grecque perse ou indienne est d’ailleurs contredite formellement par le fait que les moyens d’expression propres à l’ésotérisme islamique sont étroitement liés à la constitution même de la langue arabe et s’il y a incontestablement des similitudes avec les doctrines du même ordre qui existent ailleurs elles s’expliquent tout naturellement et sans qu’il soit besoin de recourir à des emprunts hypothétiques car la vérité étant une toutes les doctrines traditionnelles sont nécessairement identiques en leur essence quelle que soit la diversité des formes dont elles se revêtent