Electronic Body Music

Il faut attendre que la première vague de musique Industrielle finisse d’exploser, au milieu des années 80, que les gravats retombent un peu, puis que les synthétiseurs à bas coût voient le jour pour que quelques mordus de musique de cave anticonformistes en Europe cherchent à faire que ces machines aux sons à priori froids et mécaniques suscitent l’envie de bouger et de faire suer les corps. C’est la naissance de l’Electronic Body Music..Maintenant que 40 ans ont passé, plus qu’une branche, l’EBM fait résolument partie du tronc du grand arbre de la musique électronique dansante et sa trace se retrouve dans un grand nombre de ses ramifications. Son influence a été confirmée par les pionniers de la Techno de Detroit, elle est à l’origine de la New Beat, des lignes de basse de la Trance Goa, et enfante la Techno Body Music actuellement vomie au kilomètre des systèmes de son des clubs berlinois.L’Electronic Body Music est maintenant devenue un argument discutable pour qualifier l’efficacité de certaines productions, et ce jusqu’en France, ce qui ne finit pas d’étonner les amateurs de la première heure tant ce style musical est resté si longtemps dans l’ombre dans le pays.C’est pourquoi, à l’heure où n’importe quelle ligne de basse en doubles-croches sur une rythmique binaire kick/snare suffit à se voir affubler d’un tag « EBM », il est temps de recaler la roue crantée et de replacer l’enclume au centre de la forge…