Quarto 112-113 Percussion Et Resonance - Mai 2016

La psychanalyse avance ! Elle n'est pas figée dans le marbre de ses textes fondateurs. Ce qui serait la meilleure façon de la tuer. Elle ne les invalide pas non plus. Lacan est passé de l'inconscient freudien structuré comme un langage, à l'analyse du parlêtre qui implique le corps comme vivant, ce qui se sent ! « Faisons le pari qu'analyser le parlêtre, c'est ce que nous faisons déjà, et qu'il nous reste à savoir le dire(1): nous dit Jacques-Alain Miller dans son texte sur les Corps parlants. Reste encore à le démontrer. Ce numéro peut-il participer, modestement, à cette démonstration ? Le lecteur jugera par lui-même. Percussion, résonance, après les attentats meurtriers du 22 mars à Bruxelles, sont deux termes qui nous touchent spécialement, que nous avons choisi justement d'extraire du cours de J.-A. Miller, L'Être et l'Un(2). Le signifiant percute le corps vivant. C'est cet événement de corps qui est jouissance qui se ré-itère et qui constitue le réel du sinthome. Non plus à interpréter mais à isoler. Résonance, soit pour Lacan comment les pulsions deviennent l'écho dans le corps du fait qu'il y a un dire. Ce double numéro de Quarto se veut un large écho de tous ces travaux qui ont parsemé notre année de travail vers le Congrès de l'AMP « Corps parlants » et qui tentent de serrer le corps du parlêtre dans le dernier enseignement de Lacan, en prise avec les besoins de notre époque. La psychanalyse orientée vers le serrage de la jouissance, décalée du problème de la vérité de l'inconscient à déchiffrer. Le lecteur trouvera dans ce numéro, plusieurs conférences du Champ freudien à Bruxelles, dont deux sur Les six paradigmes de la jouissance de J.-A. Miller, les quatre premiers en fait. Quelques cas cliniques qui démontrent la percussion du corps par le signifiant, avec aussi les effets de résonance de la pulsion. Nous avons choisi également dans ce numéro 112-113, d'intégrer le témoignage d'une maman d'enfant autiste et son rapport au langage de son fils.