Inédit en français.Suite, reprise ou pendant a` "Notes sur la me´lodie des choses" (1898), les "Marginalia a` "La Naissance de la trage´die" de Friedrich Nietzsche", jusqu’alors ine´dits en franc¸ais et retrouve´s dans la succession de Lou Andreas-Salome´, datent de 1900. Ainsi, Rilke poursuit-il sa re´flexion entame´e deux ans auparavant, et en appelle a` « l’homme intemporel », a` l’e´coute profonde de « l’ample me´lodie de l’arrie`re-fond » qui le conduit depuis les grecs jusqu’au matin du xxe sie`cle a` une pense´e sur l’art convoquant la peinture, plus encore fortement le the´a^tre et la poe´sie, la sienne tout particulie`rement, ainsi que, bien entendu, la musique elle-me^me avec laquelle, on le sait, il entretint un rapport ambigu cependant qu’il y voyait « la premie`re expression parfaite » de ce qu’il situe a` l’origine : « le ressac de l’illimite´. »Les "Marginalia" sont aussi l’œuvre critique d’une lecture essentielle du texte de Nietzsche duquel parfois il s’e´loigne, confirmant son inte´re^t d’alors pour le philosophe tout en pre´fe´rant compter sur ses seules ressources inte´rieures.