La Terre comme matériau
ARGUMENTAIREUne série de collines artificielles entoure le Grand Paris. Tel est le rêve de l’architecte Antoine Grumbach, qui considère la terre excavée des chantiers non pas un déblai mais un matériau, un outil pour mettre en valeur le paysage. Economie circulaire, écologie, durabilité, onirisme, sont des thèmes chers à l’auteur de ce Land Art, pensé à l’échelle métropolitaine, qui voit émerger une dizaine de collines. Faites de terres inertes, toutes sont abondamment plantées et surmontées d’une gloriette avec tables d’orientation, et dans chacune d’entre elles s’imprime l’imagination débordante de l’artiste. Près de Roissy, les belvédères prennent la forment de deux yeux qui seront vus d’avion par les visiteurs des jeux olympiques de 2024 ; à Annet-sur-Marne c’est une pyramide électrique qui s’élève la colline étant recouverte de panneaux solaires ; à Moissy-Cramayel, c’est un arboretum qui prend forme… Transformer des terres inutiles en œuvres d’art visibles par tous, telle est l’utopie concrète d’Antoine Grumbach.L’AUTEURAntoine Grumbach est architecte urbaniste de renommée internationale. Il se consacre aujourd’hui à une réflexion sur le Land Art Métropolitain et l’Aerial Art.