Ontologie et hénologie chez Aristote

Ce premier volume des « Configurations », rassemble huit études concernant la question de l’Un chez Aristote, qui fut l’originalité des premiers travaux de l’auteur sur la pensée antique. Cette perspective, il l’a découverte lors de sa quête d’un « système » philosophique chez Aristote à partir de sa Métaphysique , lequel envisagerait l’instauration de la science de l’étant en tant qu’étant comme l’expression de la Philosophie première. Cette quête lui permit de découvrir une hénologie et une agathologie aristotéliciennes, à côté de l’ontologie à laquelle l’interprétation traditionnelle a réduit la pensée du Stagirite sous l’influence du thomisme. Cette découverte rend possible, non seulement une meilleure compréhension de la Métaphysique , mais aussi l’organisation de l’œuvre du Stagirite au-delà de ce traité, grâce aux quatre modes de l’Un et du Multiple, que sont le continu et le discontinu, le tout et les parties, la spécificité, le genre et l’analogie, ainsi que les choses numériquement unes, ouvrant ainsi la voie à des nouvelles perspectives de recherche. D’autant que l’auteur montre que, dans la suite des thématiques étudiées (aitiologie, aporétique, ontologie, ousiologie, energeiologie, hénologie, agathologie), la théologie s’institue au terme du parcours de toutes ces formes du savoir et d’activités dans l’éclairage de leurs principes et de leurs causes, en comprenant Dieu dans sa simplicité et son intelligibilité, à l’opposé de la connaissance sensible, exprimée par la multiplicité. Si bien que ce qui est ultime dans l’itinéraire de la connaissance devient premier en tant qu’objet d’étude, autorisant la théologie à revendiquer à la fois sa primauté comme Philosophie première et son caractère universel grâce à une forme d’universalité instituée par la succession des savoirs et des activités humaines.