L’âme américaine
Je sens que je suis, que nous sommes, sur unocéan, par une nuit très longue, plus longue que lanuit, un intervalle de temps tout noir, et il nous fautécouter la voix d’Ishmael, écouter parler Queequeg,regarder la nuit étoilée tout en lisant, ou avoir quelqu’unlisant tout haut, près de nous, le chef-d’oeuvrede Melville, afin d’entendre l’âme de ce continents’exprimant dans toute sa grandeur, et toute samisère, dans ces pages où l’étrange duel entreAchab et Moby Dick se voit renouvelé, pendantque nous regardons depuis le bateau. En pleinetempête.