Entre «vouz'ot nouz'ot pis les mômes» ou le québec intra muros

J'ai atterri au Canada qui m'avait délivré mon visa d'étudiant, et que j'identifiais à Montréal par toutes sortes d'événements. En y ayant étudié je sus dès le départ que les écarts étaient évidents, voire incompatibles, et que ce n'était pas dans cette Rome là que je vivrais comme ces romains. Je suis donc passé malgré moi par le même traitement de faveur que mes congénères expatriés volontaires. Le même calque d'espoirs illusoires, de petits boulots enfilés et quittés les uns après les autres, d'entrevues où l'on va immanquablement vous rappeler. Et au fil de l'immersion en eau trouble, progressivement le revers de la médaille se révèle d'autant plus par la rhétorique de certains politiciens, de journalistes ou de personnalités médiatiques. En décrivant souvent l'intolérable je viens certes de jeter le pavé dans la mare mais c'est mon contre pied personnel appliqué à une société qui se cantonne derrière l'hypocrisie et les préjugés tout en cautionnant les plus grands abus moraux.