Dans sa petite papeterie de Kamakura, Hatoko accueille toujours les clients avec une tasse de the´ ho^jicha choisie pour eux. Aujourd’hui, son a^me d’e´crivain public, reste´e plusieurs anne´es en sommeil, se re´veille. Avec enthousiasme, elle reprend le pinceau pour re´pondre aux demandes de ceux qui viennent la voir. Hatoko e´coute chacun avec douceur, choisit avec attention l’encre, le papier, le pinceau et la calligraphie, car elle excelle dans l’art difficile d’e´crire pour les autres. Elle re´dige une lettre d’adieu d’une me`re a` sa fille, gou^te aux daifuku d’un Yakuza Intello, calligraphie des lettres de de´sir ou d’espoir. Sa famille s’est agrandie et ses journe´es sont parfois tumultueuses, mais elle n’he´site pas a` braver une tempe^te de neige pour remettre une lettre et a` prendre la mer sur les traces d’un amour ardent et interdit. C’est un bonheur de retrouver Kamakura, les promenades dans les temples ou sous les came´lias en fleur, avec la bienveillance contagieuse de Hatoko et sa confiance dans le pouvoir des mots pour faire e´clore en nous la gra^ce de vivre.