Depuis les évènements du 11 septembre 2001, le spectre du terrorisme n’a pas cessé de hanter l’esprit des peuples et de leurs dirigeants. Le terrorisme a des origines très anciennes mais il n’a pris de véritables proportions que dans la deuxième moitié du XIXe siècle avec les attentats des nihilistes russes et des anarchistes. La stratégie terroriste se caractérise par la recherche de l’effet psychologique, l’économie des moyens, la clandestinité, une gamme de cibles très ouverte et un élargissement de l’espace opérationnel. Aux entités solidement structurées, facilement identifiables, défendant des idéologies claires et souvent placées sous la dépendance de gouvernements étrangers ont succédé après la fin de la guerre froide des nébuleuses décentralisées, multiethniques, indépendantes du pouvoir politique et pratiquant une violence indiscriminée. Géographiquement les principaux centres de terrorisme sont concentrés dans un croissant s’étendant de l’Afghanistan jusqu’aux rivages de Sahel. Les États démocratiques ont renforcé leur coopération pour combattre le terrorisme mais ce dernier garde une capacité de nuisance.
