Retour à Monte Carasso

« Nous l'avons souvent répété, le séminaire d'architecture de Pesmes doit beaucoup à celui de Monte Carasso créé, il y a plus de trente ans, par le regretté Luigi Snozzi. Pas seulement le séminaire d'ailleurs, c'est toute l'expérience de l'association Avenir Radieux qui est redevable à Luigi Snozzi qui nous a redonné espoir sur notre capacité à créer une ville désirable. Monte Carasso est en effet un des rares exemples récents de réussite de ce que l'on appelle communément l'urbanisme, même si l'on perçoit très vite en s'y rendant que ce mot ne convient pas, il s'agit plutôt ici d'une architecture de la ville.Il n'y a pas d'architecture qui ne soit pas politique et Luigi Snozzi a donc commencé par gagner la confiance du maire. Puis, dans ce tissu suburbain sans grande qualité, caractéristique de la seconde moitié du XXème siècle, il a apporté une unité et une cohérence avec des outils simples. Il a, en quelque sorte, refondé la ville en s'appuyant sur les éléments préexistants : l'église et le couvent, le rempart, le fleuve et l'arrière-plan des montagnes. C'est un exemple dont on ne met pas assez en avant la très grande valeur opérationnelle, exemple qui devrait inspirer beaucoup de politiques urbaines en France et ailleurs.C'est pourquoi nous sommes particulièrement heureux que le travail qu'effectue depuis plus de 10 ans notre ami photographe Luc Boegly sur le village de Pesmes, ait trouvé un prolongement évident à Monte Carasso dont cette exposition témoigne. Les liens entre l'Associazione Seminario Internationale di progettazione di Monte Carasso et l'association Avenir Radieux, qui organise le Séminaire d'architecture de Pesmes, s'en trouvent renforcés avec l'aide de Giacomo Guidotti et Stefano Moor que nous remercions pour leur investissement dans ce projet amical et photographique. »Bernard Quirot