Les poèmes brefs de Carino Bucciarelli adoptent fréquemment une forme narrative. Ils se déploient dans un monde instable et déroutant où les vivants et les choses sont à la fois eux-mêmes et autres. Les rencontres, les dialogues, les péripéties de l’existence ordinaire y prennent l’allure d’un mauvais rêve, empli de menaces sourdes, de cérémonials incompréhensibles. L’ensemble respire une inquiétante et fascinante étrangeté, souvent empreinte d’humour noir et d’un curieux détachement dans l’absurde.