TOME 1 - KLAUDIR
Exorde - Le pourquoi de la chose Avant toute chose, je tiens à remercier mes lectrices et mes lecteurs. Écrire ces lignes est pour moi un acte d'humilité, une manière de poser des mots sur ce que la vie m'a transmis et sur ce que j'aimerais léguer. Mon père, que j'aimais par-dessus tout, me disait : « À cinquante ans, tu feras le bilan de ta vie. » Aujourd'hui, j'ai dépassé cet âge, et ce livre est ma réponse. Il est né d'un regret - celui de ne pas lui avoir dit assez souvent « je t'aime ». Des « je t'aime » à et pour cet homme discret et courageux dans le désir de l'inscrire à jamais dans une légende. Pourquoi écrire alors que je ne suis pas un vrai écrivain (mon éditeur me certifie le contraire) ? Parce que l'imagination et le coeur suffisent parfois là où la technique et l'érudition échouent. Parce que les histoires permettent de garder vivant ce qui, autrement, se perd. J'ai toujours aimé observer le monde. Notre époque change vite, peut-être trop vite. Les écrans se multiplient, les repères s'effritent, l'éducation chancelle, et l'on oublie parfois les valeurs simples : la lecture, le respect, le jeu partagé, la confiance. Face à cette course effrénée, je veux opposer l'imaginaire, refuge intemporel où l'on apprend encore à rêver et à espérer. Ce récit n'est pas une autobiographie. C'est une saga, celle d'une légende familiale. J'y ai élevé sur un piédestal ceux qui m'ont façonné : parents, grands-parents, épouse, enfants. Chaque famille, qu'elle soit modeste ou illustre, est un royaume, avec ses rois, ses reines, ses princesses et ses princes. Ce livre est un hommage, une invitation à entrer dans un monde où les hommes et les femmes s'unissent contre le mal, où les valeurs d'amour, de respect et de courage surpassent la haine. Un monde de batailles, de magie et de passions, où l'imagination a toute sa place. Chers lecteurs, je vous invite à franchir avec moi le seuil de ce royaume. Laissez-moi vous emporter avec la légende de Broslann, où se mêlent mémoire et invention, hommage et aventure. C'est dans cet esprit que je vous convie à tourner la page. Bruno Delmas
