L'art nietzschéen de la vie et la théorisation habermassienne de l'espace public

L'identification du rôle et de la place de la composante humaine non-rationnelle, dans la quête d'un meilleur vivre-ensemble, reste la problématique principale de cet ouvrage. Si pour Habermas, seule la composante humaine rationnelle a droit de cité dans la gestion de l'espace public, l'auteur suggère, avec Nietzsche, un propos moins discrétionnaire. Ce, d'autant plus que nulle entreprise n'aboutirait sans que la pétulance n'y ait part. Aussi, la logique ainsi que son souci de clarté des idées, et la vérité rationnelle font encore montre d'un certain malaise à l'idée de rendre avec exhaustion la complexité du monde-labyrinthe dans lequel l'Homme est jeté. Au souci de systématicité, il conviendrait donc d'adjoindre l'art de la vie qui, par moments, se rit fort bien de la raison.