Il y a des livres qu’on ne comprend qu’à genoux.Non pas dans un geste religieux, mais parce que l’âme fléchit sous le poids d’une parole trop vivante pour rester impunie.Dantò Pleura est de ceux-là.Ce n’est pas un recueil. C’est un corps.Un corps traversé d’ombres, de larmes anciennes, de désirs sans pu-deur, de prières sans dieux.Un corps fait de chair et de langue, de mémoire et de sexe, de sang et de lumière noire.Et comme tout corps qui a trop vécu, il vacille, il brûle, il parle en tremblant.Rolaphton Mercure ne cherche pas à séduire. Il écrit comme on saigne, comme on enfante, comme on enterre un frère à mains nues.Benoit D’Afrique