Fidèle aux accents habituels de ses ouvrages, ceux d’une mélopée persienne, Henri Le Guen-Kâpras avec le « Le Temps des Équinoxes », entreprend une démarche insolite. Décision intellectuelle ou fruit d’une réflexion intime sur sa propre aventure littéraire – la réponse lui appartient – il associe ici deux genres très perméables l’un à l’autre, la prose et la poésie. De fait cette alliance, brillante et réussie, montre combien les mariages mixtes sont propices au renouveau du souffle créateur. En effet, l’auteur ne prend pas seulement sa plume pour rêver où nous faire partager une réalité intérieure soumise aux pulsions de l’âme, mais aussi pour nous raconter des histoires vécues. Elles ont la particularité d’être les nôtres, qu’il s’agisse du vieillissement inéluctable d’une mère aimée, que de l’amour conjugal dont il est le témoin privilégié. Telle est la singularité de cette expérience créatrice dont nous saluons l’innovation toute personnelle. Philippe PriolPréface
