Avec ce septième recueil, Simon-Gabriel Bonnot produit une œuvre déjà marquante et essentielle, plaçant la poésie en orbite, élevant la poésie au sommet à la fois de la recherche et de la sincérité. Sensibi-lité extravagante, vision rimbaldienne sans le savoir car ici perceptions mystérieuses, ambivalentes n’ont pas de place pour les aprioris, mais au contraire nous invitent quasiment à redécouvrir la magie des sens, de l’inné parfois, et notre part d’incompatibilité. Le poète a percé les secrets de l’invisible et nous « donne à voir » au-delà des mots les souffrances qui nous enchaînent afin de paradoxalement nous offrir une fête, celle des poèmes qui nous enchantent et nous stimulent.« Tu essayas de bouger lesMains au sortir du sommeilTes prunelles couraientSur la lumière un criSaignait sur tes lèvresPlus de voix la pluieDehors le ciel dans laChambre rectangle noirPoignardé de néons je neComprends pas ton visageD’où venons-nous dans l’a-Nonymat tu portes le nomD’une morte et moi mesBras tombeau ouvertEntrailles de terre noireUne pioche plantée dansLe cœur »