CATA KATANGAISE

L’orgueilleuse cheminée des usines de cuivre de Lubumbashi ne fume plus, pourtant on produit près de cinq fois plus qu’auparavant. Ce qui importe, c’est de sortir du paradoxe.de la RD Congo : le pays le plus abondamment doté en richesses naturelles, mais il héberge des populations parmi les plus pauvres au monde. Des experts, des journalistes et des lanceurs d’alerte avaient émis des observations, des analyses et des suggestions, parfois audacieuses et insolentes. Les chroniques de Robert Crem, Kalala Budimbwa, Erik Bruyland, Nestor Kisenga, Benjamin Rubbers et Marcel Yabili ne sont pas de simples archives. Elles interpellent encore. Les ressources minérales ne sont pas renouvelables ; leur exploitation aveugle est pire que le défunt colonialisme. Elles interrogent encore. La relance minière fut balayée par le tsunami de la crise financière internationale. Cette catastrophe (ou CATA) a produit un roman d’un siècle de saga minière katangaise. Avec des éclats de génie, des magouilles, des hommes et des histoires insolites, éducatives et admirables. Une prospérité durable et équitable du Congo avait été possible avant la ruée actuelle et les extractions records. L’est-elle encore ?