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« À la renverse »

Diaz Sylvain
Date de parution 30/10/2025
EAN: 9782377691388
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
Quoi de commun entre Place des héros (1988) de Thomas Bernhard et Krach (2013) de Philippe Malone, entre Les Idiots (1997) de Claudine Galea et Promenades (2003) de Noëlle Renaude, entre Après la pluie (1993) de Sergi Belbel et Pulvérisés (2009) d’Al... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurDEUXIEME EPOQUE
Nombre de pages336
Langue du livreFrançais
AuteurDiaz Sylvain
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution30/10/2025
Poids466 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)2,50 x 14,90 x 21,00 cm
Dramaturgies de la chute (1980-2020)
Quoi de commun entre Place des héros (1988) de Thomas Bernhard et Krach (2013) de Philippe Malone, entre Les Idiots (1997) de Claudine Galea et Promenades (2003) de Noëlle Renaude, entre Après la pluie (1993) de Sergi Belbel et Pulvérisés (2009) d’Alexandra Badea ? Toutes mettent en scène « des hommes qui tombent », pour reprendre le titre d’une pièce de Marion Aubert ; toutes mettent en scène des « hommes dégringolés », pour reprendre le titre d’une pièce de Christophe Huysman. Toutes suggèrent que, depuis les années 1980, le théâtre est hanté par la chute. L’expérience pourrait être banale : qui n’a jamais raté une marche, glissé sur une plaque de verglas, perdu l’équilibre, cédé à la pesanteur qui invariablement nous entraîne vers le sol ? Mais elle ne l’est pas car cette physique est aussi une métaphysique. C’est qu’elle charrie un imaginaire où se confondent, de manière presque indiscernable, doctrine biblique – selon laquelle est exclu du paradis céleste le pêcheur projeté vers l’enfer terrestre – et philosophie platonicienne – selon laquelle l’âme « ayant joué de malchance, gorgée d’oubli et de perversion », s’incarne en tombant. Dans la chute à laquelle nous sommes toutes et tous exposés, se rejoue immanquablement la Chute – événement qui, selon Cioran, inaugure l’Histoire, du moins dans la tradition occidentale.Représentant crashs (F. Richter, J.-R. Lemoine) et défenestrations (A. Jacob, W. Mouawad), sauts depuis un pont (A. Badea, O. Sylvestre), une falaise (A. Allais, S. Diard) ou un immeuble (J. H. Khemiri, G. Poix), notre théâtre s’inscrit dans cette Histoire qu’ont pu raviver, plus ou moins récemment, tant l’image de « l’Homme qui tombe » depuis les tours en feu du World Trade Center que la pensée collapsologique qui postule l’effondrement prochain de nos civilisations. Notre théâtre expose un monde « à la renverse », pour reprendre le titre d’une emblématique pièce de Michel Vinaver qui métaphorise la chute, signe universel de déchéance, de déréliction, d’échec souvent cuisant, parfois ridicule (aussi drôle que cruelle, elle a tout du gag). C’est à l’exploration de ces dramaturgies de la chute, principalement françaises, qu’est consacré cet ouvrage, conçu comme une « hantologie » : il s’agit bien, dans ces pages, de débusquer ce qui, presque obsessionnellement, les inquiète – quitte à se demander si le théâtre des quarante dernières années, si notre théâtre (qu’à l’envi on dit politique) ne serait pas en fait moral.À cette question brutale, on n’apportera de réponse qu’en conclusion, après avoir envisagé comment, de Bernard-Marie Koltès à Marina Skalova, la scène devient, chez ces auteurs, chez ces autrices, lieu d’invention d’un « (extra)ordinaire art de choir » : on peut y trébucher ou y basculer ; on peut y culbuter ou s’y abîmer, selon les titres des quatre chapitres qui forment cette étude. Chacun expose une approche différente de la chute que déploient des écritures de l’accident et de la gravité, des écritures de l’effondrement et de la faute. Prises entre le vertige (vaciller est le titre du prologue) et le soulèvement (se redresser est celui de l’épilogue), les dramaturgies ici traversées explorent obstinément ce qui caractérise notre posture anthropologique fondamentale (être debout), et ce qui violemment la mine. « À la renverse » – Dramaturgies de la chute (1980-2020) ne contribue pas seulement à la nécessaire élaboration d’une poétique du drame contemporain ; elle esquisse aussi en creux son ontologie.