Cap-hornier

À travers le parcours d'Yves Menguy (1877-1965), c’est tout un univers maritime qui revit sous la plume avisée de Loïc Josse. Celui d’abord de marins d’exception qui firent la grande époque des navires cap-horniers, trois et quatre-mâts affrontant à la voile les éléments dantesques de l’océan austral.Menguy commanda l’un d’eux et passa plus de 20 fois le fameux cap Horn, laissant une solide réputation d’homme de mer qui le conduisit ensuite vers d’autres missions. Il convoya les derniers de ces géants des mers vers leur cimetière près de Nantes, quand la motorisation navale les rendit obsolètes. Puis, à la barre des premiers remorqueurs de haute mer, secourut les bâtiments en détresse au prix de manoeuvres souvent héroïques.Riche de nombreuses anecdotes puisées aux meilleures sources, et illustré des oeuvres originales de Benoît Colnot, ce récit rappelle aussi les origines et l’environnement de celui qu’on surnommait l’« albatros » servannais ; ce pays entre Rance et Saint-Malo qui vécut au rythme des embarquements, pour la pêche à Terre-Neuve ou pour les longs-courriers de la Marchande. Une culture singulière qui s’exprima plus particulièrement à Saint-Servan, dernier port d'attache d’Yves Menguy dont il sera élu maire et où vivra la mémoire des cap-horniers du monde entier grâce à une très active amicale internationale.