Sentences et Maximes des hauts grades maçonniques du 30é au 33é degré

Depuis l’aube des temps, l’Homme a besoin de rites. Parce qu’ils réduisent l’angoisse existentielle et entretiennent le lien social. Ritualiser, discipline le corps, réjouit l’esprit, embellit l’âme. Et donc rassemble. Comme tel, le rite maçonnique constitue le principe spirituel de cette cérémonie unificatrice qu’est la « tenue » en loge. Le Rite Ecossais Ancien et Accepté, contient au long de ses degrés, des injonctions verbales, sous forme de sentences et maximes, lesquelles, au fil du langage fleuri du 18ème siècle, produisent du sens. Ordo ab chao (du désordre, l’ordre), devise du rite, est la première d’entre elles. Suivent ces réflexions, parmi de nombreuses : « Nous avons laissé nos métaux à la porte du temple » : Cette allusion aux épées belliqueuses d’alors gardées aux fourreaux renvoie par métaphore aux signes ostentatoires contemporains à écarter. « Tu ne dois jamais être subordonné ni soumis, non plus qu’hautain et dominateur » : une autre invitation à toujours rechercher le « juste milieu » créateur de concorde. « Deus Mumque Jus », (Dieu et mon droit) devise de la monarchie britannique reprise par les Suprêmes Conseils internationaux du REAA, allie pour sa part le fait de croire et la liberté de conscience. Trois exemples, trois chemins de pensées, du 1er au 33ème degré.Certes, ce n’est pas rien « d’accepter d’avoir la gorge tranchée si l’on vient à manquer à ses engagements » ainsi que l’énonce une formule rituelle grandiloquente. En jouant sur l’émotion, elle s’adresse à notre être sensible. C’est à dire, simultanément, à l’instinct, au cœur et à la raison. Partant, sentences et maximes nous rappellent notre condition de mortel, à accepter avec dignité. Une vertu essentielle, à même de nous procurer une vie sereine au quotidien.