Un testament philosophique
La franc-maçonnerie n’existe que dans le deÌsir de femmes et d’hommes de s’y engager. Certains cherchent dans le rite un lieu ouÌ? mettre en oeuvre une mystique ou une tradition, d’autres y trouvent la justification de leurs convictions politiques ou philosophiques. De ce melting pot sort un seul et meÌ?me ensemble harmonieux, parfois, avec, toujours, une culture commune. L’un de ces eÌleÌments de la culture commune est la transmission. Nous y voilaÌ?. Mon travail s’articule en trois chapitres. J’ai voulu d’abord dire comment, dans toutes ces anneÌes passeÌes en maçonnerie, s’est imposeÌe aÌ? moi l’ideÌe laiÌ?que qui n’est pas seulement la laiÌ?citeÌ comme on l’entend de manieÌ?re courante en France. Ensuite, outre que l’on n’a encore aucune deÌfinition claire et consensuelle de cette ideÌe (est-ce meÌ?me souhaitable ?), il me paraissait indispensable d’identifier et de situer dans le champ sociologique le concept aÌ? la fois principe et valeur. Enfin, dans des « breÌ?ves », j’ai trouveÌ un moyen de dire mon expeÌrience mais aussi, la multipliciteÌ, la complexiteÌ des lieux ouÌ? se reÌalise ou s’applique cette ideÌe originale qui a fondeÌ le monde moderne. AÌ? aucun moment, enfin, je n’ai penseÌ, ni trouver, ni imposer surtout une veÌriteÌ, mais essayeÌ de rejoindre, aÌ? mon pas et ma mesure, des contemporains aussi divers que Abdennour Bidar ou Delphine Horvilleur qui se posent, au moins, les meÌ?mes questions que moi.