Nous les écrasons, nous les arrachons, nous les tondons et les désherbons, parfois nous les cueillons, maistrop souvent nous les ignorons. Les fleurs et plantes rares de notre département ont bien du mérite à tenterde survivre dans un environnement devenu de plus en plus agressif.Les traitements intensifs et les profonds labours de notre activité agricole repoussent vers les fossés de bordde route des espèces que nos grands-parents avaient l’habitude de croiser en travaillant dans leurs champset leurs vergers. Les tulipes sauvages en sont le plus triste exemple. Des communes ou des structurescomme le Conservatoire d’Espaces Naturels essaient de conventionner ou d’acheter des parcelles poursauvegarder certaines espèces devenues trop rares. Les prairies humides qui accueillaient autrefois fleurset papillons sont asséchées pour être cultivées.Mais ne brossons pas un tableau trop sombre de notre environnement. Les mentalités évoluent, et si tousles acteurs de notre territoire travaillent ensemble, en se parlant et se concertant, la nature reprendra sesdroits.Le sable des Landes à l’ouest, les forêts du Périgord au nord, les coteaux du Gers au sud et les vallées duLot et de la Garonne en son coeur ; notre département est composé d’une multitude de paysages qui nousprocurent une flore d’une rare richesse. Des anémones en passant par les iris, des scilles aux orchidées, desnarcisses jusqu’aux plantes carnivores, je vous propose de découvrir ou redécouvrir toute cette flore quipousse parfois à nos pieds, dans nos jardins, nos prairies et sur nos chemins.