L'Alpe T112 - Domestique ou sauvage, l'animal

Entretiens, témoignages et éclairages sur le rapport humain/animal.Bonjour veau, vache, cochon, couvée. On fait souvent de la domestication animale un des grands marqueurs du Néolithique, mais celle-ci a débuté dès le Mésolithique avec le chien, et ses raisons et ses modes en sont bien plus multiples et complexes qu’il n’y paraît. Si elle s’intensifie au Proche et Moyen-Orient il y a 10 000 ans avant notre ère, il faut attendre 5 000 av. J.-C. environ pour qu’elle arrive dans les Alpes, bouleversant la vie des premiers paysans. 7000 ans plus tard, à l’ère de l’Anthropocène, alors que les activités humaines impactent fortement changement climatique et déclin de la biodiversité, les interrogations sur notre rapport à l’animal se multiplient et s’avèrent particulièrement sensibles lorsqu’il s’agit du loup ou de l’ours. Quel monde « sauvage » et « domestique » avons-nous construit ? Au sommaire :- Pour une histoire de notre relation à l’animal- L’archéozoologie à la recherche des premières traces de domestication.- Le mulet, l’animal oublié et pourtant omniprésent jadis dans la vie quotidienne des Alpins - Quand les animaux et les hommes vivaient sous un même toit… L’exemple de la vallée d’Averole.- Habiter avec les loups. Coulisse des enquêtes menées dans la chaîne de Belledonne sur la coexistence humains/loups. - Domestiquer toujours et encore. Comment les éleveurs et bergeurs établissent-ils une relation de confiance avec leurs troupeaux ? Entretien avec Bruno Caraguel, directeur de la Fédération des alpages de l’Isère.- Portfolio. L’équilibriste par Patrick Georget ou « cinq années à manger et dormir brebis ».- Le pistage. 30 ans d’observation du loup. Le regard de l’éthologue Jean-Marc Landry.- L’ours. Comment les habitants slovènes cohabitent-ils avec lui aujourd’hui ?- Le réensauvagement et les initiatives de réintroduction d’espèces essentielles aux écosystèmes de montagne (bouquetin, gypaète).- Repenser l’histoire de la domestication. Entretien avec l’anthropologue Charles Stépanoff.