L'économie française, comptes et dossiers - Édition 2012

En une vue d’ensemble et 23 fiches thématiques, "L'économie française" présente une synthèse des évolutions macroéconomiques de l’année écoulée. En ressortent notamment cette année les traits saillants suivants : avec deux années de croissance 2010 et 2011 limitée à 1,7 %, l’économie française sort à petite vitesse de la «grande récession » de 2008-2009 et n’a ainsi pas commencé à rattraper le terrain perdu, d’un peu plus de 7 points de PIB, au cours de ces deux années ; le taux de marge des entreprises est de nouveau en baisse et se situe à son plus bas niveau depuis 1985 ; le pouvoir d’achat du revenu des ménages a de nouveau ralenti et, exprimé au niveau individuel, c’est-à-dire en termes d’unités de consommation, il a même stagné ; la dette publique a de nouveau augmenté en termes de points de PIB (86 %), le déficit public, bien qu’en baisse sensible, restant supérieur au niveau stabilisant la dette publique. L’économie française comprend également trois dossiers. Le premier porte sur la redistribution intra-générationnelle apportée par le système de retraite. Il montre notamment que le système de retraite réduit nettement la dispersion des pensions par rapport à celle des salaires cumulés. Ainsi, alors que le rapport entre les salaires perçus sur l’ensemble de leur carrière par les 10 % les mieux payés et les 10 % les moins bien payés atteint 5,85, il n'est plus que de 4,1 entre les 10 % des retraites de droit direct les plus élevées et les 10 % les plus faibles. Le deuxième dossier examine les disparités entre ménages dans les comptes nationaux. Dans le prolongement des travaux publiés en 2009 de décomposition du compte de revenu des ménages par catégories, ce dossier présente le résultat du rapprochement inédit, en France comme à l’étranger, entre le compte de patrimoine des comptes nationaux et les données d’enquête recueillies auprès d’un échantillon de ménages en 2003. Parmi les nombreux résultats présentés dans ce dossier, on peut retenir que les 20 % des ménages au niveau de vie le plus élevé concentrent une part plus importante du patrimoine des ménages (50 %) que de leur revenu disponible brut (40 %), mais qu’ils concentrent une part encore plus importante de l’épargne dégagée sur une année par les ménages (75 %). Enfin, le troisième dossier expose les différentes approches envisageables pour quantifier l’économie verte. Le dossier montre ainsi que, dans le périmètre statistique retenu par la France, l