Dans sa série “Latenza”, Vittoria Gerardi explore le concept de l’image latente au sein de chaque tirage avantqu’elle ne soit révélée et les liens entre lumière et temporalité. Elle utilise des éléments végétaux comme né-gatifs, use d’un procédé expérimental de révélation partielle des images et ne fixe pas ses tirages. Les oeuvresdeviennent ainsi photosensibles et les images changent de forme et de couleur sous l’effet de la lumière. Laphotographie devient « photosynthèse » du monde végétal. Ces tirages sont conservés dans des boîtes enbois équipées de portes qui permettent de faire entrer la lumière, et ainsi de faire évoluer le tirage. Les portessertissent une plaque de cuivre émaillée. Sur sa face visible à l’extérieur, l’émail est un verre monochrome (10émaux pour les 10 couleurs du spectre visible (blanc, jaune, orange, rouge, gris, vert, bleu, indigo, violet et noir)).À l’intérieur, l’émail présente une forme dendritique résultant d’une réaction entre le cuivre et le verre.