Dès les années 1970, Cesarano observe que le monde comme les subjectivités sont désormais devenus fictifs. Les termes du conflit sont redistribués. Non plus « socialisme ou barbarie », mais « communisme ou destruction de l'espèce humaine. » Loin d'invoquer les formes historiques de la révolution, il propose d'un même mouvement une analyse profonde des développements du capital et une critique radicale des subjectivités contemporaines. À la survie organisée il oppose « l'insurrection érotique », c'est-à-dire une prise d'arme contre la mort quotidienne, un minutieux sabotage de la « personne sociale » et, enfin, la réalisation de la communauté humaine.