Amiens vaut bien un te deum...

Le 11 mars 1597, des soldats espagnols déguisés en paysans transportent un chariot recouvert de sacs de noix. Par ruse, ils en laissent tomber quelques-unes sur lesquelles les gardes amiénois, peu vigilants, se précipitent. Les Espagnols entrent alors dans Amiens par « surprise » et sans combattre. Nombre d'historiens se sont contentés de cette légende pour expliquer le siège de la ville par l'armée de Philippe II d'Espagne, siège qui dura six mois pendant lesquels les habitants furent massacrés, pillés, affamés, etc. Marie-Françoise Hiroux donne une tout autre version de cet épisode tragique de l'histoire d'Amiens et du royaume de France. Cette invasion fut préméditée et aidée par la traîtrise de Ligueurs catholiques ainsi qu'une partie de l'échevinage de la ville, meurtrie dans sa chair et dans son honneur. Ce roman historique est aussi intimiste, relatant la réalité du quotidien et du ressenti de ceux qui subissent un enfermement. L'auteure tente de décrire en profondeur le vécu de l'attente.Marie-Françoise Hiroux vit à Amiens, sa ville natale. Philosophe de formation, elle est retraitée de l'Éducation Nationale. Après l'écriture d'un roman historique se déroulant au xiiie siècle, l'auteure plonge cette fois-ci son lecteur au xvie siècle dans les villes d'Arras, de Doullens et d'Amiens, lorsque la guerre des religions entraîna l'invasion espagnole.