Analyse des tensions politiques et religieuses à Genève au XVIIIe siècle
"Les Lettres écrites de la montagne" de Jean-Jacques Rousseau est une oeuvre polémique qui aborde les tensions politiques et religieuses à Genève au XVIIIe siècle. À travers une série de lettres, Rousseau examine les accusations portées contre lui et défend ses positions philosophiques et religieuses. La première lettre pose la question de la compétence des tribunaux civils dans les affaires religieuses, soulignant l'injustice de certaines résolutions. Les lettres suivantes explorent la religion genevoise et les principes de la Réforme, tout en discutant des miracles et des accusations portées contre Rousseau. L'auteur se met en scène comme coupable pour comparer la procédure judiciaire à la loi, et examine la jurisprudence des cas similaires. Il défend la publication de sa profession de foi et analyse les accusations d'attaques contre les gouvernements. Rousseau critique la procédure judiciaire à Genève, qu'il juge sans précédent et inégalée ailleurs. Il décrit l'état du gouvernement genevois, influencé par l'Édit de la Médiation, et discute de l'équilibre des pouvoirs entre les différentes instances politiques. L'auteur dénonce les tentatives du petit Conseil de supprimer cet équilibre par des actions directes. Enfin, il analyse les raisonnements de l'auteur des "Lettres écrites de la Campagne", en soulignant le caractère de la bourgeoisie genevoise et en concluant par une preuve par les faits. L'oeuvre de Rousseau est une défense passionnée de ses idées et une critique acerbe des institutions genevoises de son temps.