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L’Album de Poil de Carotte

Sacre Guy
Publication date 01/12/2009
EAN: 9790231804331
Availability Available from publisher
Quelques mots sur Poil de Carotte ; quelques mots pour dire, à voix basse, à quel point cet enfant m’est étranger. Pour ma part, j’ai eu la chance d’une enfance heureuse, dont le regret incessant et toujours grandissant a rempli mes poèmes, mes prose... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherSYMETRIE
Page Count26
Languagefr
AuthorSacre Guy
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date01/12/2009
Weight97 g
Dimensions (thickness x width x height)0.30 x 21.00 x 29.70 cm
sur un texte de Jules Renard
Quelques mots sur Poil de Carotte ; quelques mots pour dire, à voix basse, à quel point cet enfant m’est étranger. Pour ma part, j’ai eu la chance d’une enfance heureuse, dont le regret incessant et toujours grandissant a rempli mes poèmes, mes proses, mes musiques. L’enfant dans lequel je me reconnais, c’est celui de Georges Schehadé, tapi « derrière les roses », et qui, s’il a parfois « les yeux tourmentés », garde son amour et sa confiance à « la maison fidèle » ; c’est celui de Léon-Paul Fargue, qui n’oubliera plus le « jardin de jadis, veilleuse parfumée ». Non, je n’ai rien de commun avec Poil de Carotte, je ne suis même pas sûr de l’aimer. Peut-on l’aimer, d’ailleurs ? Il est lui-même « affreux, sale et méchant », comme dit l’autre. Et cependant, c’est le portrait d’une telle détresse, que j’en ai été hanté, malgré moi, pendant plusieurs années. Je ne voulais pas m’apitoyer plus que l’auteur lui-même. Je craignais ce mélange de douleur et d’ironie, composé volatil, que la musique pouvait détruire. Je redoutais plus que tout le terrible « maman » qui achève le livre, à l’opposé du « maman » final de L’Enfant et les sortilèges, et qui fait mesurer tout ce qui sépare ces deux enfants ; l’un, pardonné, pacifié, réconcilié, rentre dans le cercle familial et la communauté, rentre dans l’humaine et naturelle tendresse ; l’autre en est à jamais exclu. J’ai donc composé ce petit cycle par sursauts, par vagues successives, entre 1986 et 1990. Je l’ai revu et corrigé en 2006, pour l’offrir à Florence Katz, qui l’a créé au Festival de Nancy.Guy Sacre