En 1845 paraît à Milan ce petit traité au titre savant. Son auteur, Giovanni Rajberti (1805-1861), médecin-poète aussi érudit que mordant, y fait mine de décrire le chat avec toute la rigueur d’un naturaliste. Mais derrière l’apparence d’un traité sérieux se déploie une véritable comédie des mœurs humaines. Rajberti inscrit son texte dans la vogue des « physiologies » du XIXe siècle, ces petits traités qui brossaient des portraits ironiques de la société en parodiant le ton scientifique. L’auteur mêle ici érudition et ironie avec un art consommé, érigeant le chat en modèle d’indépendance silencieuse face à l’agitation du monde.La traduction de Lucile Charton donne aux lecteurs francophones, pour la première fois, accès à ce classique italien.