Le dessin et les histoires de Joseph Callioni ont l'air clair, mais l'étrangeté est omniprésente, immédiate. On pense aux plus belles pages du Garage Hermétique de Moebius, aux descriptions à la fois limpides et incompréhensibles des machines et des jardins de l'écrivain Raymond Roussel. Dans Jardins, on se promène parmi des créatures hybrides, parfois formées à partir de débris de gravures anciennes, au milieu de ruines futuristes ou antiques. L'envoûtement est durable.