La fin tragique de Vincent van Gogh (1853-1890) l’a hissé au rang de révolté de la société, dont la peinture, fulgurante, serait passée de l'incompréhension à la célébrité planétaire. Dans la réalité, van Gogh, que la critique commençait alors à reconnaître et à saluer, n’a pas projeté de mettre fin à ses jours lorsqu’il arrive à Auvers-sur-Oise au printemps 1890. Il a 37 ans, peint depuis à peine une décennie et déborde d'énergie après une année difficile à l'asile de Saint Rémy de Provence. Entre le 20 mai et le 27 juillet 1890, dans ce village situé à une trentaine de kilomètres de Paris, l'artiste réalise soixante-quatorze toiles, des dizaines de dessins, écrit plus de vingt lettres à son frère Théo. Le Hors série de Télérama propose, à l'occasion de l'exposition du musée d’Orsay, la première à présenter la quasi-intégralité de ses dernières oeuvres, de marcher dans les traces de ce créateur phénoménal, finalement rattrapé par la souffrance, qui choisira un beau jour d’été pour mourir. « Ces toiles vous diront ce que je ne sais dire en paroles. »
