Ainsi que le rappelle très opportunément Benoît Dusart : « Ce qui anime avant tout [l’artiste] est une sorte deprotocole qui subsume les différents aspects de son travail et de sa vie. Raf Thienpont médite, et cette méditationritualise son quotidien. Ce qui pourrait n’être qu’un détail, un style et une hygiène de vie, constitue le terreaud’une œuvre qui, lorsqu’on s’y attarde, n’inspire jamais les poncifs associés généralement à certains typesd’abstraction : on est loin de toute effusion dramatique, de transe créative extatique. [...] L’émergence du dessinne relève pas d’une sorte d’épiphanie, mais d’une vigilance obstinée : les intentions épousent tous les méandresdu processus, se remodelant en fonction d’une lumière, d’un outil, d’une atmosphère. Ce que la forme “exige”n’est jamais prescrit d’avance : elle se déploie dans l’échange avec le geste, dans une interaction continue etperformative. »