Henri de Roos participa aux campagnes de l'empire français de 1805, 1806, 1807, 1809. Chef du service de santé du 2e corps commandé par le général Montbrun, il livre le récit de son épopée, des rives occidentales du Danube à la Nara, au sud de Moscou avec le retour par la Bérésina. Cet homme bon, humaniste, décrit du point de vue médical la campagne de Russie : les maladies qui foudroient les chevaux comme les hommes (typhus), les différentes blessures notamment celles par lances des cosaques, la terrible débâcle française, l'indifférence pour les isolés, l'engourdissement des sensations qui gagnent les troupes françaises. Les charpies faites avec de vieilles chemises souillées et les attelles avec des bûches. Prisonnier pendant le retraite des Russes, il sera l'un des rares médecins étrangers à soigner dans les hôpitaux du Tsar.