Dédié à Diane robertson, artiste « autochtone » montagnaise née àMashteuiasth, décédée en 1993 à l’âge de 33 ans, Table des négociations a été rédigépar serge pey à la suite des manifestations célébrant le 400e anniversaire de la ville deQuébec en 2008.Dialogue politique, théorique et animiste, entretenu avec la poésiecontemporaine, ce poème entre en résonance avec le travail de l’artiste ilnu deMashteuiatsh autour de « l’esprit des animaux ».Conçu comme une affiche-manifeste ethno-philosophique, il mêle les accents dela transe verbale aux chants de certains oiseaux de la vieille europe, venant saluer lespeuples autochtones du Québec et du Canada.Ce nouveau texte est aussi une partition de poésie sonore qu’il convient deréciter accompagné des chants d’oiseaux qui le regardent en miroir.Table des négociations est la suite des versions de la lettre adressée à Dianerobertson publiée dans la revue Inter–le Lieu, Droit de voirie (Maelstrom reÉvolution),Pourquoi j’écrase des tomates en disant mes poèmes (DocKs).Ce chant rythmé comme un rap archaïque, est le dernier volet de la série despoèmes indiens de serge pey : Ne sois pas un poète sois un corbeau, nous sommesune poignée de corbeaux sur la terre (Dernier télégramme), Nierika ou les mémoires ducinquième soleil (Maison de poésie rhône –alpes – Le temps des cerises) et Adresseà Barack Obama pour la libération de Léonard Peltier dans le langage des signes desIndiens des plaines (Bruno Doucey ).témoignage engagé dans la reconnaissance des nations et des languesindiennes de la « Grande tortue », nom amérindien de l’amérique du nord, Table desnégociations est un cri de révolte, un message politique et une lettre d’amour contrel’oubli pour ceux que serge pey nomme les « peuples du poème ».