Des regards et des maux

Au-delà de la fabuleuse technologie que les progrès de la science nous offrent aujourd'hui, malgré elle parfois, une médecine de la personne reste possible et se révèle même plus indispensable que jamais. Ce récit d'un médecin de famille souvent émouvant nous éblouit par son humanité et l'esprit d'entraide qu'il véhicule. Accueillir, d'un regard, d'un sourire, n'est-il pas le début décisif de toute relation de soin ? Récits drôles ou poignants et réflexions sur le sens du métier se répondent et s'entremêlent autour d'un fil rouge : comment offrir une présence de qualité, présence face à face ou présence côte à côte, une attention à l'autre telle qu'une vraie rencontre ait lieu et permette, dans la mesure du possible, de soulager la souffrance ? Né en 1951 d'une mère de souche paysanne et d'un père forgeron, François Pilet a exercé la médecine de famille pendant près de quarante ans dans un village au bord du Rhône. Chargé de cours universitaire, il a contribué pendant plus de vingt-cinq ans à la formation des étudiants et, au sein de son cabinet, à celle des jeunes collègues se destinant à la médecine générale. Autant dans sa pratique que dans son enseignement, il a défendu avec ardeur une médecine tournée vers la personne souffrante et son histoire plutôt que vers un organisme et ses maladies. Il a reçu en 2016 le prix Jean-Paul Studer pour " son engagement qui a fait grandir l'humanité dans la médecine de famille ". Il est père de deux filles et un fils, et quatre fois grand-père.