Presles-et-Thierny est l’un de ces pittoresques et beaux villages féodaux qu’égrène le très touristique « Circuit des vendangeoirs » du Laonnois, serpentant dans la houle des collines jadis tapissées de vignes.D’élégantes maisons et d’anciens vendangeoirs s’échelonnent de part et d’autre d’une grande rue, jusqu’à un petit château adossé à la forêt. Mais « aujourd’hui, nul n’entend plus le bruit des charrettes chargées de lourds tonneaux... »Perché au sommet d’un coteau qui domine le bourg, se dresse l’arc majestueux de l’ancienne chapelle du château des évêques-ducs de Laon. Presles-et-Thierny, c’est aussi un village d’érudits où séjournèrent le facétieux poète Charles Souëf, ami intime de l’illustre Pierre Loti, ainsi que le diplomate Louis Patenôtre qui porta loin la parole de la France, de Pékin à Montevideo.Dans le cimetière qui jouxte l’église, achevée au XIIe siècle, placée sous la double invocation de saint Georges et saint Quirin, de vénérables pierres tombales recouvertes de mousse et de lichen laissent apparaître d’anciens noms avec lesquels on peut encore reconstituer le long lignage des familles presloises.L’auteur fait revivre les lieux et personnages marquants, parfois inattendus, du bourg, du Moyen Âge au début de la Seconde Guerre mondiale.Si réduite que soit son étendue et sa population, Praella, par son passé, reflète les événements de la grande Histoire qui n’ont cessé de faire palpiter le cœur du Laonnois au cours des siècles.