Traces, récits et représentations de l'anthropophagie en Océanie du XVIIIe siècle à nos jours
En Oce´anie, les tabous sont fort nombreux, tant dans la socie´te´ civile que dans le monde de la recherche. Face a` ces tabous et a` l’un de ceux les plus puissants, il s’agit ici d’analyser les sources de l’histoire de l’anthropophagie en Oce´anie en croisant les me´thodes et les avance´es de plusieurs sciences humaines (anthropologie, arche´ologie, histoire, analyse litte´raire). La ta^che est difficile pour deux principales raisons : d’une part, les « re´cits cannibales » reposent le plus souvent sur des fondements bien fragiles parce que la vision de l’observateur avec ses repre´sentations mentales furent souvent plus importantes que la re´alite´ des faits; d’autre part, dans le contexte de contacts coloniaux, le cannibalisme oce´anien e´tait utile aussi bien aux Papous, aux Maoris, aux Kanak ou aux Marquisiens qu’aux Europe´ens. Face a` cette difficulte´, face a` l’opacite´ inhe´rente a` l’histoire de l’anthropophagie, l’ouvrage de´ploie une analyse plurielle, scientifique et de´passionne´e.