De Modiano à Google
Se distraire, est-ce se cultiver ? La culture est-elle un « business »comme un autre ? Face au tout-numérique, l’exception culturellea-t-elle encore un sens ?Jamais comme aujourd’hui la culture n’avait été livrée aux forcesdu marché. Devenues un produit d’appel pour les géants numériques(Amazon, Google, Apple), les oeuvres culturelles seconsomment, se répliquent, se « streament »… au point de perdrece qui fait leur singularité. Quant à l’État, il a tout simplementdémissionné face à l’ouragan numérique.Ce livre met au jour les différentes facettes de ce phénomène :si l’accès est devenu gratuit pour tous, la diversité et la créationse voient profondément fragilisées ; et là où elles résistent encore(notamment dans le spectacle vivant), c’est au profit d’une élitequi a les moyens culturels et financiers d’en jouir.Ce livre est animé d’une conviction : la culture est notre premièrerichesse ; c’est pourquoi il faut réinventer notre politique culturelle.Karine Berger est députée socialiste des Hautes-Alpes et membrede la Commission des finances.Manuel Alduy a exercé des fonctions importantes au sein deCanal+ où il a développé l’offre cinéma avant de diriger CanalOTT (services sur Internet).Caroline Le Moign est économiste. Elle a été conseil auprès del’Assemblée nationale et de France Stratégie.