Le Culte des morts en République du Congo Essai socio-anthropologique d’un peuple
Cet essai que vous tenez entre vos mains explore « le périple » descultes des morts en République du Congo. Il met en exergue les diversmatériaux utilisés pour les sépultures, tels que les feuilles de bananier,les morceaux de tissu et les nattes pour linceuls, ainsi que les palmes etles bambous tressés pour sarcophages. Ces sépultures, qu’elles soient desimples termitières ou de caveaux plus sophistiqués, sont souvent recouvertesde terre et ornées de symboles qui rendent hommage à la vie desdéfunts.Ces sépultures, bien qu’elles aient eu le mérite d’offrir un repos respectueuxaux illustres disparus, rappellent également à la mémoire collectivele lieu d’inhumation des proches. Tout cela est méticuleusement codifiéet enregistré sur des supports organisés, transformant ces dernièresdemeures en lieux d’identification, d’authentification, de recueillement,de recherche et de loisir. Pour ces sépultures, il est possible de lire, du coinde l’œil, « Ici repose untel ou unetelle ».Bien que le commerce autour des rites funéraires ait récemment prisde l’ampleur, les Sûndi, en contact avec d’autres cultures, continuent d’accompagnerles défunts avec dignité vers leur dernier repos. Les modestescroix en bois et les épitaphes, qui étaient autrefois en première ligne, sontremplacées aujourd’hui par des matériaux plus résistants aux intempéries.Ces choix, bien qu’ils soient populaires, ne portent pas atteinte à ladiversité anthropologique. Ainsi, les pratiques des Sûndi ont su traverserles âges et le temps.