"Hymne truculent à la trivialité, célébration scatologique où se mêlent le verbe rabelaisien, le grotesque médiéval et une verve argotique sans retenue, ce poème s’inscrit dans une lignée de textes où la chair, dans toute sa matérialité la plus brute, est chantée avec panache, dérision et insolence. Un tourbillon euphorique, où chaque vers est un pied de nez à la bienséance. L’image du corps humain, loin de toute pudeur, y devient un instrument de satire sociale, politique et religieuse. C’est un nivellement par le bas, au sens le plus littéral. Mais en filigrane, on devine aussi une angoisse existentielle. C’est outrancier, mais un tour de force linguistique, un monument de poésie cradingue qui, sous son apparente légèreté, questionne notre rapport au corps, au sacré et à la littérature elle-même." Catherine Andrieu
