Le Jura fait partie de ces rudes terres, symbole des bastions qui, à toutes les époques, ont lutté contre l’envahisseur.Comme les contreforts alpins, le Haut Jura et ses forêts de résineux ont été lieu de refuge pour les maquis. Ils s’ysont développés et ont tenu en échec l’occupant. Les espaces ruraux peu peuplés et isolés ont été eux aussi propiceà la clandestinité. Cette diversité géographique était encore amplifiée par la ligne de démarcation ; le Jura fut leseul département français divisé en trois entités : zone libre, zone occupée et zone interdite. La Résistance, qui s’y estdéveloppée au cours de la Seconde Guerre mondiale, est la pierre angulaire de cette recherche dans laquelle les territoiresjurassiens ont été largement pris en compte. La Résistance a été, ici comme ailleurs, bien antérieure aux emblématiques maquis. Elle a commencé dans le tissuurbain et dans les nombreux bourgs et villages qui constituent le socle de la Franche-Comté. Ce livre met en exerguedes partisans, souvent méconnus, qui dans leurs territoires ont fait que la Résistance soit avant tout populaire. Cetouvrage, loin des clichés, est une réflexion sur ce que furent les résistants, avec leurs grandeurs et leurs faiblesses, leursorganisations, leurs combats, leurs drames et enfin leurs espoirs.La maîtrise de l’ouvrage et la richesse de sa documentation permettent de renouveler la connaissance de laRésistance dans le Jura. Pour ces raisons, ce livre, que les Jurassiens devront lire, mérite d’être connu bien au-delàdu département. FRANÇOISMARCOT