Enque^te sur une complainte criminelle en Centre-Bretagne
Le 9 janvier 1881, jour d’e´lections municipales, une vieille rentie`re, fille de chouan, est retrouve´e morte dans sa gentilhommie`re du bourg de Langonnet. Les autorite´s concluentrapidement a` une mort naturelle, mais des rumeurs et des faits troublants conduisent le juge de paix a` ouvrir une enque^te. Sur fond de toute-puissance de l’e´glise catholique, d’alcoolisme, de jalousies et de solidarite´s villageoises, d’omerta e´galement, l’affaire est vite e´lucide´e et les trois coupables condamne´s au bagne. Le retour sur le passe´ des protagonistes, bien avant l’affaire, explique comment, graduellement, ils en sont arrive´s la`. Leur destin apre`s la condamnation est e´galement pre´sente´.Alors que se perd peu a` peu le souvenir des faits pre´cis, l’affaire entre dans la me´moire collective, se cristallisant dans une gwerz qui respecte en partie les codes des complaintes criminelles plus anciennes de Basse-Bretagne, mais que parasitent des modes de pense´e en vigueur au tournant du sie`cle ; gwerz qui incrimine bien plus que de raison l’une des protagonistes, « Mari Tammdu », parce qu’elle est une femme et, qui plus est, e´trange`re au village.