Pour ce dernier recueil, Pierre Pauty a posé son sac à l’ombre d’un cache-ruisseau. Son cache-ruisseau, c’est un petit pont en contrebas d’un village presque mort, un endroit où de jeunes eaux apprennent à courir, un endroit pour comprendre ou peut-être croire.Là, à l’abris du temps, les doutes d’un monde, les vérités d’une terre, les émotions d’une vie, un pêle-mêle de tout et de rien, un pêle-mêle de nous et de lui. Puis, comme un paysan cherche son couteau, il puise au fond de son sac des mots ordinaires, leur demandant de ne trahir ni le vent ni le ciel, ni les chemins ni les ruisseaux, ni les amis ni les amours. En quelques pages, il ne promet pas le bonheur, il l’invite.