Pulsion, impulsion, compulsion
Les différentes formes et fonctions du rire ont souvent été répertoriées et analysées, en particulier dans les genres culturels qui ont abrité le risible, l’humour, l’ironie, le mot d’esprit?: la littérature, le théâtre, le cinéma, le vaudeville, l’opéra, l’opérette, la bande dessinée, le pamphlet. Leurs diversités, leurs interrelations, leurs transformations selon les périodes historiques et les effets de modes (le rôle de Mai 68 dans l’avènement d’un humour décapant et grivois...) soulignent l’extrême plasticité des phénomènes que l’on associe au rire. Il n’est donc pas inutile de vérifier la pertinence des différentes thèses avancées pour expliquer la genèse et la cartographie du rire et de ses manifestations?: le rire d’accueil, le rire d’exclusion, le rire badin, le rire libertin, le rire rabelaisien, le rire carnavalesque, le rire de connivence, le rire de décompression, le rire convenu, le rire absurde, le rire désespéré, le rire jaune, le rire de folie, le rire hystérique, le rire diabolique, le rire sépulcral, le fou rire, etc.Dans une époque marquée par des événements qui suscitent angoisses, tristesses, dépressions, haines et replis identitaires, peut-on encore rire et garder le sens de l’humour et de la dérision?? Revue transdisciplinaire en sciences humaines, Prétentaine se propose d’associer des contributions venues de divers horizons dans une perspective complémentariste des disciplines, des références théoriques et des thématiques de recherche, ce qui permet de restituer la complexité ou les contradictions de la galaxie du rire, de l’humour et du comique.
