MAIS J'ESSAIE
Une poésie de la lucidité et de la blessureCe recueil se présente comme une traversée intérieure, à la fois intime et politique, où l’écriture devient un outil de survie autant qu’un acte de lucidité. La poésie y est frontale, parfois brutale, souvent sans fard, refusant l’esthétisation facile de la douleur. L’autrice ne cherche ni la consolation ni l’élévation lyrique gratuite : elle écrit pour dire, nommer, résister.Le titre annonce d’emblée la posture : pas de toute-puissance, pas de mythologie héroïque, mais une conscience humaine faillible, lucide, qui tente malgré tout de tenir debout dans un monde violent, injuste, fragmenté. Bien que profondément intime, le recueil dépasse l’autobiographie. Le « je » devient collectif, parfois universel. L’autrice parle pour elle, mais aussi pour les femmes battues, réduites au silence, effacées, oubliées — qu’elles soient occidentales ou afghanes, jeunes ou âgées, vivantes ou mortes.La dimension politique est constante, mais jamais théorique. Elle passe par les corps, par les gestes, par le quotidien. C’est une poésie de l’expérience vécue, non du discours militant abstrait.