L’écriture est vive, réaliste, et sait créer une atmosphère à la fois lourde et captivante. Les descriptions de la vie de cour, des petites manies des voisins, rappellent parfois l’ambiance de Fenêtre sur cour d’Hitchcock, mais avec une touche intimiste. Le roman réussit à aborder un sujet difficile — la maladie mentale et ses répercussions — avec justesse et sensibilité, sans tomber dans le pathos gratuit.En somme, La faute à Brahms est un roman dense et riche, qui réussit à marier intrigue psychologique, observation sociale et méditation artistique. On en sort à la fois troublé et admiratif, avec la sensation d’avoir assisté à la lente dérive d’êtres humains fragiles, pris dans la toile de leur mémoire et de leurs obsessions.